Lors de son audition en commission d’enquête à l’Assemblée nationale, Maxime Saada a évoqué un possible accord de financement supérieur à un milliard d’euros sur cinq ans avec le cinéma français.
Ce jeudi 29 février, la commission d’enquête sur l’attribution, le contenu et le contrôle des autorisations de services de télévision à caractère national sur la télévision numérique terrestre, composée de trente députés, a poursuivi ses auditions. À cet effet, Maxime Saada, président du directoire du groupe Canal+, a été entendu sur les intentions, actions et objectifs de son groupe. Après un bref rappel de la place qu’occupe la société sur l’échiquier mondial « aux côtés des gros acteurs », Maxime Saada est revenu sur les liens avec l’industrie du cinéma : « Canal+ est le premier financeur de la création cinématographique en France. Il contribue à hauteur de 200 millions d’euros par an au financement du cinéma, soit un montant supérieur à nos obligations, a-t-il rappelé. 43 % des films financés par Canal+ sont des films dits de la diversité, c’est-à-dire avec un budget inférieur à 4 millions d’euros. Cela représente 25 % de nos investissements, or nos obligations se portent à 17 %. »
Soucieux d’avoir « une visibilité à long terme », le dirigeant a donc réitéré, après sa déclaration lors des Rencontres de l’Arp en novembre dernier, son souhait de renouveler l’accord de Canal+ avec le cinéma français « pour cinq ans », en précisant cette fois qu’il pourrait dépasser le milliard d’euros. De fait, la contribution de Canal+ au financement du cinéma français est désormais renforcée de celle d’OCS/Orange Studio, acquis par le groupe fin janvier dernier. Pour rappel, parmi les conditions fixées par l’Autorité de la concurrence en amont de cette acquisition, Canal+ s’est engagé à préserver le budget de Ciné+/OCS fixé dans le cadre de son propre accord interprofessionnel, ainsi qu’à veiller à ce que ses investissements reflètent « la diversité de la production du cinéma français, notamment en matière de budgets de production, de diversité des talents, des cinéastes et des types de films financés », comme réclamé par l’Autorité.
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