Après l’avoir perdu au profit d’Universal en 2021, la firme de Burbank revient au sommet du box-office annuel. Plusieurs structures enregistrent leurs meilleurs résultats depuis de nombreuses années, quand d’autres, notamment chez les indépendants, affichent des performances plus contrastées. Petite revue d’effectif.
Un exercice 2022 débuté sous le signe Searchlight – avec le joli résultat de Nightmare Alley –, continué par trois productions Marvel – Doctor Strange in the Multiverse of Madness et Black Panther : Wakanda Forever parmi les dix plus gros succès du MCU en France – et achevé en apothéose avec Avatar : La Voie de l’eau : pour son retour sur le trône, Disney n’a pas fait les choses à moitié. Malgré les déceptions relatives de Mort sur le Nil, Buzz l’éclair et Amsterdam, la filiale gérée par Hélène Etzi frôle les 25 millions d’entrées sur l’année, une première pour un distributeur depuis le début du Covid, et revient à un niveau équivalent à 2018. En 2023, année de son centenaire, la firme va accompagner la ressortie de Titanic (pour le même succès que celle d’Avatar ?), Les Gardiens de la Galaxie 3, Élémentaire ou encore Indiana Jones 5.
Studio américain le plus prolifique en France avec une vingtaine de titres sortis chaque année, et 27 cette année, Universal glisse donc sur la deuxième marche tout en égalant, avec plus de 17 millions d’entrées, sa performance de 2019. Un cru 2022 en dents de scie pour la structure pilotée par Xavier Albert, avec de jolis résultats sur ses titres phares (Les Minions 2, Jurassic World 3, le toujours en salle Chat potté 2 mais aussi Tous en scène 2 sorti fin 2021 qui a réalisé ⅔ de ses entrées sur 2022), ses films d’auteur (de Licorice Pizza à Armageddon Time, en passant par Belfast), mais aussi de réelles déceptions (Ambulance, The Northman, She Said). Les prochains films de Steven Spielberg, Wes Anderson, Christopher Nolan, mais aussi Super Mario ou Fast X sont au programme du studio pour 2023.
Belle année pour Warner, qui a pourtant attendu mars pour sortir son premier film – et son plus gros succès de 2022 –, The Batman. Si son autre production DC, Black Adam, a signé une performance correcte, le studio a enregistré plusieurs jolis résultats, pourtant loin d’être acquis, avec, comme point culminant, Simone, le voyage du siècle et sa remarquable longévité. Les belles carrières d’Elvis et Krypto et les super-animaux méritent également d’être mentionnées, tandis que Bones and All, Hommes au bord de la crise de nerf, et dans une moindre mesure Don’t Worry Darling, ont déçu. L’année 2023 s’annonce encore riche pour le studio, centenaire lui aussi, entre Creed III, The Flash, Barbie, Sage-homme et le très attendu Dune – Partie 2.
Sans occulter les performances de Disney, 2022 apparaît comme l’année Paramount, tant la major est parvenu à mettre à profit le potentiel de son line-up restreint de huit sorties. Son principal exploit est l’incroyable performance de Top Gun : Maverick, resté 17 semaines d’affilée dans le top 10 hebdomadaire et devenu le plus gros succès de l’histoire du studio en France. Sonic 2 plus fort que le premier, Scream et surtout Smile qui dominent le classement des films d’horreur, Tad l’explorateur 3 meilleur résultat de la franchise animée, la ressortie réussie du Parrain et la bonne performance de la comédie Le Secret de la Cité perdue ont largement contribué à faire revenir Paramount sur le devant de la scène. La dynamique doit se poursuivre en 2023, avec Babylon, Donjons & Dragons, Scream 6 et surtout Mission: Impossible 7.
Après un cru 2021 porté par l’énorme succès de Spider-Man : No Way Home (qui pèse encore pour plus de 2 millions d’entrées sur 2022), Sony achève un exercice plus homogène. À l’instar des autres studios, il atteint également le cap des 10 millions d’entrées annuelles, avec les bons résultats d’Uncharted et Bullet Train, qui devraient se décliner en franchise à l’avenir. Dans leur registre respectif, Le Nouveau Jouet et The Woman King ont réussi à tirer leur épingle du jeu, là où Morbius, Le Bal de l’enfer et I Wanna Dance With Somebody ont sous-performé. En 2023, Sony continue avec l’univers de Spider-Man (l’animation Across The Spider-Verse, Kraven le chasseur), la production française (La Marginale), l’horreur (Insidious 5 en tête) et une franchise d’action (Equalizer 3).
Studiocanal est le premier distributeur français, après une nouvelle année qu’il achève en progression constante depuis 2018. Si l’excellent résultat de Novembre a marqué les esprits, la performance de En corps, plus gros succès art et essai de 2022, est assurément l’autre temps fort de cet exercice que la structure d’Anna Marsh a terminé en beauté avec Reste un peu et Ernest et Célestine : Le Voyage en Charabie. En début d’année, En attendant Bojangles, Goliath et Super-héros malgré lui ont su performer dans un contexte sanitaire mouvant. 2023 est d’ailleurs en partie placée sous la marque de la Bande à Fifi avec Alibi.com 2 et 3 jours max, sans oublier Cet été-là, Farang et 10 jours encore sans maman.
2022 a démarré en trombe pour UGC Distribution avec le succès surprise de Maison de retraite mais le moins que l’on puisse dire, c’est que le distributeur a enchaîné ensuite plusieurs contre-performances. Tout en étant son plus gros succès de l’année, Qu’est-ce qu’on a tous fait au bon Dieu ? a sans doute clôturé la saga de la famille Verneuil (les deux premiers cumulaient 12 et 6,7 millions d’entrées), Alors on danse n’était pas dans le tempo, et les comédies chorales (L’Homme parfait, La Très très Grande Classe, Les Femmes du square, Chœur de rockers) n’ont pas semblé au goût du public. Ducobu président ! reste une satisfaction pour la société qui mise en 2023 sur The Son, Waouh !, Nouveau départ ou Les Trois Vengeances de Maître Poutifard.
Exercice compliqué pour Pathé Films qui, exception faite de l’année hybride de 2020, n’a aucun film millionnaire pour la première fois depuis au moins 25 ans. Si les French touch de Mascarade et Notre-Dame brûle, deuxième et troisième du box-office du distributeur, restent de belles réussites à plus de 800 000 entrées, c’est avec un manga japonais, One Piece Film – Red, que la société au coq a brillé en 2022. Belle performance aussi pour Revoir Paris, qui devient le meilleur résultat pour un film d’Alice Winocour. À l’aube d’une possible entrée en bourse, Pathé aborde l’une des années les plus importantes de son histoire avec un riche line-up : Astérix & Obélix : L’Empire du Milieu, Les Trois Mousquetaires – D’Artagnan et Milady, L’Immensità ou encore La Vie pour de vraie.
Porté par Kaamelott – Premier volet et Les Bodin’s en Thaïlande en 2021, SND a vécu une année plus calme en 2022, dominée par deux films d’animation, Vaillante et le quasi millionnaire Samouraï Academy. Si Maigret, Irréductible et Kompromat affichent des résultats corrects, Jumeaux mais pas trop !, Joyeuse retraite 2, La Page Blanche, Le Torrent et Champagne ! font partie des déceptions. 2023 se présente avec davantage d’ambitions pour la société pilotée par Christophe Courtois, avec Zodi et Téhu, frères du désert, Miraculous, Les Blagues de Toto 2, Visions et surtout L’Abbé Pierre – Une vie de combats.
Pas de film millionnaire non plus en 2022 chez Gaumont qui achève son exercice le plus difficile depuis 2015. Plusieurs titres n’ont pas réussi à trouver leur public, de Rumba la vie à La Petite Bande en passant par Kung Fu Zohra, J’adore ce que vous faites ou le récent Petit Piaf. Belle performance en revanche pour Menteur, la cinquième comédie française au box-office, et incroyable parcours pour le documentaire Le Chêne. Pour la société présidée par Sidonie Dumas, 2023 commence avec Tirailleurs et suivra avec Un homme heureux, Mon crime et l’attendu Une année difficile du tandem Toledano-Nakache.
Premier distributeur indépendant – après Gaumont –, Diaphana a placé trois films parmi les 20 plus gros succès art et essai de l’année : Un autre monde, Le Pharaon, le Sauvage et la Princesse, Les Jeunes Amants et Incroyable mais vrai, le meilleur résultat de Quentin Dupieux en France. Jolis scores également pour Tout le monde aime Jeanne, quand Close et Contes du hasard et autres fantaisies n’ont pas réussi à réitérer les performances passées de Girl et Drive My Car, également passés par Cannes. À noter que plus de 250 000 entrées comptabilisées sur son catalogue viennent de titres mk2. Pour démarrer 2023, la structure de Michel Saint-Jean va distribuer notamment Un petit frère, L’Astronaute, Goutte d’or ou encore Showing Up.
Activité 2022 à deux vitesses pour Apollo avec un premier semestre plutôt fructueux, grâce aux jolis résultats de Presque et Les Segpa et malgré une petite déception pour La Brigade. Le deuxième semestre a par contre été plus difficile avec une suite de contre performances : Arthur, malédiction, Les Vieux Fourneaux 2, Citoyen d’honneur, Pétaouchnok. Après un lancement timide, Maestro(s) a permis au distributeur de terminer l’année sur une note plus positive. En 2023, François Clerc et ses équipes vont accompagner Pattie et la colère de Poséidon, En plein feu, Sur les chemins noirs ou encore Dogman de Luc Besson.
Metropolitan avait initié son année par L’Amour c’est mieux que la vie et a fini par (la) Vivre, jonglant entre les films d’horreur (La Proie du Diable et Esther 2, ses plus gros succès), les titres cannois (Les Bonnes Étoiles, Les Nuits de Mashhad, Les Crimes du futur au potentiel sans doute plus grand) et l’épopée spatiale avec Moonfall, sans parvenir à atteindre la lune. Un “petit” exercice 2022 à moins de 3 millions d’entrées pour la société de Victor Hadida, sans mastodonte ni fulgurance, mais qui réserve de belles ambitions pour 2023, avec Mayday, John Wick 4, Expendables 4 ou encore le spin-off d’Hunger Games, La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur.
Comme Apollo, année à deux vitesses pour Ad Vitam, avec un départ tranquille autour de Mes frères et moi, Une jeune fille qui va bien et En même temps, au résultat décevant malgré son casting (Cohen-Macaigne devant la caméra de Kervern et Delépine). S’en est suivi un second semestre plus dynamique avec les plus gros succès pour leurs auteurs respectifs des Enfants des autres (Zlotowski) et surtout de L’Innocent (Garrel), phénomène art et essai de l’automne. 2023 s’annonce encore riche en films d’auteurs importants avec La Grande Magie, Le Bleu du caftan, Les Âmes sœurs, Quand tu seras grand ou Stars At Noon.
Distributeur indépendant très prolifique (24 titres sortis en 2022), Le Pacte a vécu une année épineuse, avec un seul film au-dessus des 250 000 entrées (As Bestas) contre trois en 2021. La société de Jean Labadie a enregistré plusieurs déceptions comme La Vraie Famille, Trois fois rien ou Nos frangins, mais termine l’année sur une note positive avec le démarrage prometteur de Caravage. Avec plusieurs films déjà datés, 2023 se présente à nouveau comme étant très riche pour le distributeur avec Juste ciel !, La Syndicaliste, Houria, Le Principal ou encore Un métier sérieux.
Nouvelle année record en revanche pour le “petit” KMBO, qui tutoie les 2 millions d’entrées en 2022. Si la structure a lancé à l’automne ce qui était alors sa sortie la plus ambitieuse, Le Visiteur du futur, c’est sur son créneau jeune public qu’elle a brillé pour les fêtes de Noël : Le Royaume des étoiles, sur une large combinaison, est le plus gros succès du distributeur à ce jour avec 520 000 spectateurs au 31 décembre… De nouveaux films d’animation sont prévus dès le premier trimestre 2023 (Pompon Ours, Maurice le chat fabuleux…) mais aussi une sortie adulte, Arrête avec tes mensonges d’Olivier Peyon.
Pour Haut et Court, l’année 2022 sera celle de La Nuit du 12, resté à l’affiche du 14 juillet à la Toussaint. Avant ce succès inattendu, À plein temps, doublement récompensé à Venise, s’est aussi démarqué. Mais sur les 13 films sortis dans l’année par la société de Carole Scotta, les résultats sont très contrastés, 5 titres n’atteignant pas les 20 000 spectateurs. On notera en revanche que les films “de catalogue” et les continuations représentent près de la moitié des entrées enregistrées sur 2022, dont plus de 500 000 pour La Panthère des neiges, sorti en décembre 2021.
Chez Wild Bunch, l’année a bien commencé en janvier, avec le film qui a réellement tenu ses Promesses. À partir de février, Damien Golla a remplacé Jérôme Rougier à la direction de la distribution, pour accompagner des films aussi différents que Compagnons de François Favrat puis le film d’horreur Abuela de Paco Plaza, qui ont tous deux dépassé les 100 000 entrées. On retiendra aussi les jolis résultats de Compétition officielle et de Leila et ses frères, sur une année où la société a sorti deux fois plus de films qu’en 2021 – qui pour rappel était l’année de L’Événement –… sans toutefois faire deux fois plus de chiffre.
Absent du top 20 l’an dernier, Pyramide a distribué pas moins de 18 nouveaux films en 2022, dont celui de son fidèle Emmanuel Mouret, qui lui offre son plus gros succès de l’année. Sortie importante aussi pour Enquête sur un scandale d’État de Thierry de Peretti, qui a porté ses fruits et atteint les 220 000 entrées, et jolie carrière pour Les Passagers de la nuit de Mikhaël Hers. Sur l’ensemble du line-up, les résultats sont toutefois très hétérogènes : Hit The Road de l’Iranien Panah Panahi, lancé sur moins de 80 copies, a fédéré davantage que Les Goûts et les Couleurs de Michel Leclerc sur plus de 200. 2023 se présente à nouveau avec diversité, entre L’Eden, le Lion d’or 2022 Toute la beauté du sang versé ou À mon seul désir.
Avec seulement 8 nouveaux titres sur l’année, Memento affiche de beaux chiffres et deux belles réussites en particulier : Ouistreham en janvier et La Conspiration du Caire en fin d’année… dont la carrière n’est pas finie (il est notamment programmé dans Les incontournables UGC et le Festival Télérama…). Grosses déceptions en revanche pour les deux auteurs français majeurs que sont Laurent Cantet (Arthur Rambo) et Christophe Honoré (Le Lycéen), loin des scores qu’on aurait pu en attendre. Mais le distributeur commence 2023 avec une comédie ensoleillée qui a bien démarré, Les Cyclades de Marc Fitoussi, puis Pour la France de Rachid Hami en février.
Année en fanfare pour Bac, avec trois films majeurs dont deux qui ont brillé à Cannes : la Palme d’Or Sans filtre, mais aussi le Prix de la mise en scène du phénoménal Decision To Leave, plus gros succès en France pour Park Chan-wook. Quant au Petit Nicolas, qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ?, vainqueur du Festival d’Annecy, il s’est déployé pleinement aux vacances de la Toussaint et a su toucher des publics de toutes générations. On notera aussi le bel envol, aux vacances de printemps, d’un autre film d’animation, Icare, ainsi que le joli départ de La Passagère, sorti le 28 décembre. En 2023, la structure retrouve Kirill Serebrennikov pour La Femme de Tchaïkowski et suit également C’est mon homme ou À la belle étoile.
Pour Gebeka, fidèle à sa ligne éditoriale jeune public, c’est un documentaire animalier (Lynx) qui a été le plus gros succès de 2022, touchant toutes les générations. Les nouveaux films d’animation pour enfants, Yuku et Opération Père Noël, ont rempli leur mission, mais aussi ceux qui sont au programme des dispositifs scolaires d’éducation à l’image, et garantissent un fond d’entrées régulier au distributeur. En 2023, après Interdit aux chiens et aux Italiens et Louise et la légende du serpent à plumes, la structure proposera aussi des films d’animation pour adultes, tels que Saules aveugles, femme endormie d’après Haruki Murakami ou Mars Express de Jérémie Périn.
Si ARP Sélection a accompagné un film cannois remarquable, Eo de Skolimowski, son pari de l’année fut Les Volets verts de Jean Becker. Un résultat en demi-teinte, très inférieur à celui de la plupart des films du réalisateur populaire, mais qui représente le plus gros succès du distributeur depuis cinq ans. La plus jolie surprise de l’année chez ARP est venue du Bhoutan, avec L’École du bout du monde, resté à l’affiche plus de 20 semaines et plébiscité par les scolaires. Aucun ours de Jafar Panahi est sorti dans le contexte des événements récents en Iran. Le distributeur, qui a commencé 2023 avec Nostalgia, prépare le lancement de The Whale avec Originals Factory, puis sortira les nouveaux films de Jean-Pierre Améris et de Bruno Dumont.
C’est avec un film de cinéma que Pathé Live, spécialisé dans le hors-film, s’est illustré cette année, aux côtés aussi d’Originals Factory. Everything Everywhere All At Once, sans être le phénomène qu’il a été aux États-Unis, a séduit le public français. Sorties “classiques” également pour le docu sur le stade toulousain, puis pour Ima, le film avec Dadju, qui n’ont toutefois pas déchaîné les foules au vu de leur combinaison. Sur sa quarantaine de contenus avec visas exceptionnels – et pour rappel billetterie CNC –, on retiendra la performance du concert d’Indochine Central Tour, l’événement musical à la diffusion salle record (dans plus de 460 cinémas en France), qui a rassemblé près de 120 000 spectateurs.
Suit juste derrière dans le classement, le deuxième distributeur spécialisé hors-film, CGR Events, qui comptabilise pour sa part 5 sorties “classiques” sur 2022. Ces dernières représentent 92 % de ses entrées, complétées par près d’une dizaine de programmes en visas exceptionnels. Parmi ses titres en exploitation classique, le manga anime Jujutsu Kaisen 0 domine, sans pour autant atteindre les plus de 700 000 billets totalisés par Demon Slayer, le hit surprise de la réouverture du 19 mai 2021.
Quelques chiffres :
Sur les 151,87 millions d’entrées totalisées en 2022
52 % proviennent des 5 premiers distributeurs
75 % des 10 premiers
94 % du top 25
Le top 25 des distributeurs sur l’année 2022 :
Rang | Distributeur | Nb de sorties nationales | Entrées totales* | Part de marché |
1 | THE WALT DISNEY COMPANY | 13 | 24 424 222 | 16,08 % |
2 | UNIVERSAL PICTURES | 27 | 17 098 737 | 11,26 % |
3 | WARNER BROS. | 13 | 14 960 301 | 9,85 % |
4 | PARAMOUNT PICTURES | 8 | 11 995 927 | 7,90 % |
5 | SONY PICTURES | 11 | 10 254 639 | 6,75 % |
6 | STUDIOCANAL 🇨🇵 | 10 | 8 895 088 | 5,86 % |
7 | UGC/ORANGE STUDIO | 15 | 8 229 350 | 5,42 % |
8 | PATHÉ FILMS | 11 | 7 279 012 | 4,79 % |
9 | SND | 12 | 6 412 009 | 4,22 % |
10 | GAUMONT | 12 | 4 383 280 | 2,89 % |
11 | DIAPHANA | 15 | 3 349 605 | 2,21 % |
12 | APOLLO FILMS | 12 | 3 302 929 | 2,17 % |
13 | METROPOLITAN FILMEXPORT | 15 | 2 737 928 | 1,80 % |
14 | AD VITAM | 16 | 2 491 940 | 1,64 % |
15 | LE PACTE | 24 | 2 237 929 | 1,47 % |
16 | KMBO | 18 | 1 951 325 | 1,28 % |
17 | HAUT ET COURT | 13 | 1 869 429 | 1,23 % |
18 | WILD BUNCH | 12 | 1 634 233 | 1,08 % |
19 | PYRAMIDE | 18 | 1 625 957 | 1,07 % |
20 | MEMENTO | 8 | 1 599 608 | 1,05 % |
21 | BAC FILMS | 9 | 1 489 901 | 0,98 % |
22 | GEBEKA FILMS | 6 | 1 320 626 | 0,87 % |
23 | ARP SELECTION | 12 | 1 117 842 | 0,74 % |
24 | PATHÉ LIVE | 3 | 976 048 | 0,64 % |
25 | CGR EVENTS | 5 | 920 848 | 0,61 % |
TOTAL | 318 | 142 558 713 | 93,87 % |
*Le total inclut également les entrées du catalogue et les avant-premières 2022 des films sortant en 2023.
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