Sony Pictures s’investit dans le cinéma de genre français

La filiale française du studio s’associe avec Moana Films pour fonder un nouveau label de films de genre: Parasomnia Productions.

Promouvoir le cinéma de genre en France, telle est l’ambition affichée par cette nouvelle structure. Films fantastiques, d’horreur, de surnaturel, faux documentaires mais aussi fictions d’anticipation : c’est toute une variété de titres que Parasomnia Productions destine à la salle de cinéma, la distribution nationale étant assurée par Sony Pictures.

« Nous croyons aux films avec un concept fort, pensés pour être réalisés dans un budget limité. Nous tenons également à faire découvrir des personnages forts et uniques. Enfin, nous accorderons une importance particulière aux projets de premiers et seconds longs-métrages, afin d’encourager l’émergence de nouveaux talents », ont déclaré le producteur Marc Missonnier, PDG de Moana Films, et Stéphane Huard, président de Sony Pictures Entertainment France.

En sus de sa création, Parasomnia Productions lance donc un appel à projets portant sur « des scénarios originaux de longs-métrages de fiction écrits en langue française ». Plusieurs critères d’éligibilité sont imposés : outre l’obligation d’être un film de genre, le projet ne doit pas dépasser le budget (hors marketing et distribution) d’un million d’euros, ni être produit ou coproduit par une autre société ou avoir fait l’objet d’une session à un tiers et enfin, ne pas avoir reçu de subventions.

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La sélection des projets se fera en trois phases. Passée la date limite de dépôt du 15 mars, une présélection désignera les candidats qui disposeront, à compter du 1er mai, de 45 jours pour travailler sur le scénario. Une seconde sélection conduira, cet été, à une phase de développement permettant de choisir les projets qui seront produits. Parasomnia Productions prévoit actuellement 25 jours de tournage et 12 semaines de montage maximum par film ; elle souhaite accompagner cinq projets dans leur développement et en produire trois. « Ces chiffres seront susceptibles d’évoluer en fonction du nombre et de la qualité des projets reçus », précise la structure.

Ce nouveau label permet à Sony Pictures France de s’ancrer dans la création nationale, la filiale n’ayant distribué qu’une poignée de productions hexagonales ces dernières années (Une sirène à Paris, Nicky Larson, Amoureux de ma femme, L’Extraordinaire voyage du Fakir…). Il permet également au studio de s’inscrire dans la continuité de la position affichée par le Syndicat franco-américain de la cinématographie sur le cinéma français. « Les membres du SFAC sont engagés depuis plusieurs années dans l’accompagnement d’œuvres et de talents français et comptent poursuivre cet effort. Ainsi, une quinzaine de films français seront distribués par nos sociétés dans les prochains mois », avait déclaré quelques jours auparavant le syndicat à l’occasion du renouvellement de son bureau.