Le tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine) a finalement condamné Dominique Boutonnat, le président du Centre national du cinéma, à trois ans de prison, dont un ferme, pour agression sexuelle sur son filleul.
Le verdict était attendu depuis le 14 juin où, à l’issue d’une audience de près de dix heures, la procureure avait requis trois ans d’emprisonnement avec sursis contre le président du CNC, accusé d’agression sexuelle sur son filleul, âgé de 21 ans aux moments des faits, en août 2020. Ce vendredi 28 juin, le tribunal correctionnel de Nanterre a rendu un verdict encore plus sévère en condamnant Dominique Boutonnat à trois ans de prison, dont un an ferme et deux avec sursis.
À la tête du CNC depuis 2019, le producteur de 54 ans avait été mis en examen en février 2021 pour tentative de viol, mais le parquet avait finalement écarté cette qualification pour ne retenir que l’agression sexuelle. La reconduction à son poste en juillet 2022, alors qu’il était inculpé, avait suscité l’ire et l’indignation d’associations féministes et d’organisations professionnelles fermement opposées au renouvellement du président du CNC. La CGT-spectacle avait alors appelé à sa démission, au même titre que le collectif 50/50, qui milite pour l’égalité, la parité et la diversité dans l’industrie cinématographique et audiovisuelle. Une partie de la profession cinématographique s’était également rassemblée devant le siège du Centre à la veille de l’ouverture de la 77e édition du Festival de Cannes, en mai dernier, avec en tête de proue, l’actrice Judith Godrèche.
Le départ de Dominique Boutonnat du CNC devrait être officialisé prochainement ; dans l’attente de la nomination d’un nouveau président, on peut supposer que l’intérim sera assuré par le directeur général Olivier Henrard.
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