Le Syndicat des exploitants de cinéma d’outre-mer signent une tribune #OuvrezLesCinémasMétropolitains en solidarité avec les salles de l’Hexagone, dont dépend leur programmation… et leur survie.
Ils ont le droit d’être ouverts avec des restrictions, mais les pires ne sont pas sanitaires : depuis novembre, les cinémas d’outre-mer n’ont plus de nouveaux films à proposer. Une situation qu’ils rappellent à l’occasion du « triste anniversaire » de la fermeture des salles françaises, « tirant la sonnette d’alarme » dans une tribune publiée le 15 mars dans la presse locale.
« Depuis maintenant un an, les salles de cinéma ultra marines sont en souffrance. À cause de la crise sanitaire, elles ont dû fermer leurs portes au public le 15 mars dernier. Certaines ont rouvert en juin dernier comme la Martinique, la Guadeloupe et la Réunion, quand d’autres ont dû attendre plus de six mois pour revoir leur public, comme la Guyane. Certaines ont été de nouveau fermées, quand d’autres ont dû fonctionner au ralenti », décrivent les exploitants du SECOM* qui se disent « à bout de souffle ».
En effet, les salles hexagonales étant fermées, « aucun distributeur national ne veut diffuser ses films sur la petite partie du territoire français que représentent nos DROM. Un seul distributeur s’y est risqué pour son blockbuster, et seulement en version originale sous-titrée. Il s’agit de Warner avec le film Wonder Woman 1984. Sortir un film en outre-mer est, pour certains distributeurs, pénalisant car la date de sortie devient le point de démarrage de la chronologie des médias dans toute la France ; quand d’autres mettent en avant la peur du piratage. Ainsi, depuis plus de quatre mois les salles des Antilles, de la Guyane et de la Réunion proposent une programmation qui, sans renouvellement, affecte évidemment la fréquentation des salles déjà impactées par la crise sanitaire ».
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Pourtant, les exploitants d’outre-mer insistent sur le fait que « si l’accueil du public se fait dans le respect des règles sanitaires imposées, l’exploitation se déroule sans incident. Malgré la circulation active du virus dans ces territoires, aucun cluster n’a été constaté après la diffusion d’un film dans une salle de cinéma ».
Mais malgré tous leurs efforts pour se réinventer et préserver « le lien social et de culture cher en ces temps de distanciation (…), maintenir les cinémas ouverts devient quasi impossible à supporter économiquement. L’absence de fermeture des salles des Antilles-Guyane et de la Réunion dépend donc exclusivement du calendrier d’ouverture des salles de la métropole ».
*Le SECOM, présidé par Alexandra Elizé dont le groupe opère aux Antilles-Guyane, rassemble L’Agora, L’Eldorado et l’Urania (Guyane), le Cinestar et le D’Arbaud (Guadeloupe), le Madiana (Martinique), le Cinépalmes, le Rex et le Ritz (La Réunion).
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