Avec la fin de la DSP qui se profilait et d’importants travaux à effectuer, la municipalité avait lancé fin 2020 un appel à projets pour la reprise du complexe de centre-ville. Parmi les trois candidats, c’est la proposition d’Étoile Cinémas qui a été retenue.
[Mise à jour du 4 mai 2021] La Ville de Biarritz a validé, lors du conseil municipal du 3 mai, le choix du candidat Étoile Cinémas comme repreneur du cinéma Le Royal.
Fin du suspens autour de l’avenir du Royal à Biarritz, dans les Pyrénées-Atlantiques. L’établissement de trois écrans et 450 fauteuils, classé art et essai et labellisé, devrait être exploité à partir de juillet par Étoile Cinémas, nous confirme le groupe. Cette décision doit être entérinée lors du conseil municipal du 3 mai prochain. Le réseau de David Henochsberg a été désigné par la Ville, au détriment des deux autres candidatures : celle du groupement composé de Jean Labadie (Le Pacte), de Vincent Maraval (Wild Bunch International), de Pascal Caucheteux (Why Not Productions, le Cinéma du Panthéon à Paris), de Richard Grandpierre (Eskwad) et d’un exploitant local, rapportée par Le Figaro, et celle de Xabi Garat (Le Sélect de Saint-Jean-de-Luz), évoquée par Le Film français.
Le nouvel opérateur succédera à l’association Version Originale, présidée par Jean-Marie Tixier, dont la délégation en service public, démarrée en 2013, prendra fin le 30 juin prochain. Surtout, Étoile Cinémas devra supporter financièrement d’importantes rénovations, dont une mise à niveau acoustique et l’aménagement d’un espace convivial. Dans son appel d’offre, la ville avait précisé qu’elle « ne souhaitait pas financer et porter ces travaux, ni porter l’exploitation en érigeant le cinéma en service public. Elle souhaite que soit maintenue une activité cinéma à Biarritz, gérée par une structure privée et indépendante, et en dehors de tout financement public ». L’établissement restera bien en centre-ville, confirme Franck Lombard-Platet, directeur du développement d’Étoile, rassurant une partie des habitants qui redoutaient en février la possibilité de voir le cinéma être délocalisé pour laisser place à un projet immobilier.
Pour le groupe de David Henochsberg, cette reprise du Royal marque ainsi une première incursion dans le sud de la France – l’équipement le plus méridional du réseau étant actuellement celui de Vichy (Allier). « Biarritz est une ville qui vit toute l’année, très accessible depuis Paris et avec un vrai potentiel. Nous reprenons un bel établissement qui bénéficiera d’un petit lifting. L’idée sera ensuite de renforcer la programmation, notamment art et essai, et de l’ancrer davantage dans le tissu associatif », détaille Franck Lombard-Platet, qui éprouve « une véritable fierté » à l’idée d’exploiter Le Royal. Avec l’objectif à long terme d’amplifier une fréquentation qui s’élevait à 100 000 entrées avant la crise.
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